HOMMAGE A RICOU

Henri Péjouan nous a quittés jeudi 8 décembre 2005, pour les anciens de Toulouges et les familles Bonnard et Decousset qui le connaissaient depuis toujours, c'était RICOU. Pour ceux qui le connaissaient depuis moins longtemps c'était "MONSIEUR PEJOUAN".
Ancien pépiniériste de la " Verte Deveze ", il a offert aux villageois que nous sommes, les palmiers que l'on découvre en venant de Perpignan.

En 1997, il adhérait à L'ASCT de Toulouges et c'est là que les membres ont découvert un personnage modeste et d'exception. Auteur de multiples ouvrages sur la climatologie du Canigou, ce catalan qui avait voyagé loin, quatre expéditions au Groenland, une en Patagonie, entre autres, a dénoncé avant tout le monde le réchauffement de la planète et le risque d'avalanches qui en découlaient ici même en catalogne. Il est le premier à avoir recensé depuis 1951, les couloirs d'avalanches qui ont fait beaucoup trop de morts, faute d'avoir été entendu. L'indépendant s'est fait plusieurs fois l'écho de ses chroniques et travaux.


Les documents qu'il détenait sur la climatologie du Canigou ont été déposés aux Archives Départementales mais au préalable l'ASCT les a rendus disponibles et à la portée de tous grâce à la réalisation d'un cédérom et un site Internet. Ses quatre expéditions au Groenland, elles aussi, on fait l'objet d'une numérisation sur DVD.

Il y a une quinzaine de jours, l'équipe de l'ASCT qui a collaboré à la réalisation de ces travaux, s'est rendu à la maison de retraite où il résidait, pour une projection publique de ses expéditions au Groenland. Il en avait était très heureux et très ému. Son dernier sourire et sa satisfaction resteront le dernier souvenir vivant que nous garderons de lui.

Mais monsieur PEJOUAN, Ricou, ne va pas disparaître pour autant. Il a confié à l'ASCT la mission poursuivre son œuvre sur la climatologie du Canigou en nous laissant des croquis et schémas sur le phénomène glaciaire tel qu'il devait être il y a 20.000 ans. Nul doute qu'un jour ou l'autre viendra où l'on pourra vérifier ses thèses.

René SCAMARONI


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