Jusqu'à travers les faits les plus insignifiants de la vie quotidienne, notre société, façonnée profondément par le travail, subit de très importantes transformations. Tout évolue rapidement. A tel point que les systèmes d'interprétation traditionnels des réalités sociales semblent être pris en défaut. Les problèmes nés de la diminution du temps de travail, de l'avancement de l'âge de la retraite, du travail à temps partiel, de l'allongement de la scolarité, du développement extraordinaire des technologies, de l'augmentation du temps libre, de l'extension des activités culturelles et de loisirs sont de ceux qui réclament de nouveaux efforts de compréhension et d'adaptation au sein de notre ASCT. Le développement d'Internet bouleverse les conditions d'élaboration, de diffusion et de réception des messages d'information du point de vue qualitatif mais aussi quantitatif en ce qu'ils atteignent un nombre considérable d'individus sans distinction de classe sociale, à tous les moments et dans tous les lieux de leur existence quotidienne.
Nous devons repenser la problématique du Loisir dans le cadre des Associations socio-culturelles. Les trois fonctions majeures ne changent pas : permettre la détente qui peut libérer de la fatigue, permettre le divertissement qui peut libérer de l'ennui, permettre le développement de la personnalité, le dépassement qui peut libérer le corps et l'esprit des limitations et des routines, étant bien entendu que ces fonctions peuvent s'incarner à des niveaux culturels variables.
Cette dernière fonction, l'épanouissement de la personnalité de chacun a retenu bien évidemment toute notre attention dans la mise en place de notre projet culturel le "Système ACTU" (comme ACTUalités de l’ASCT).
Quelles sont les caractéristiques de ce projet (la maqette a été présentée le 22 novembre 1997. Elle est d’ailleurs toujours affichée au club ) porté par notre président René Scamaroni ?. Tout d'abord, l'ECLECTISME, éclectisme des thèmes épousant la diversité des goûts et des intérêts.
Chacun, (d'ailleurs, l'article 1 des Statuts stipule que l'ASCT se compose de membres) peut intégrer LIBREMENT dans l'association ses propres actions culturelles. Et ceci depuis les savoureuses recettes de confitures aux coings, jusqu'aux thèses de sociologie les plus approfondies, en passant par les taggs et graffiti qui n'ont plus besoin des murs pour exister…..
Ensuite la TRAÇABILITE des actions culturelles que celles-ci soient individuelles ou collectives. Par l'intermédiaire du cédérom ou d'Internet, chacun pourra retrouver dans le cadre du "Système ACTU", à tout moment, les traces indélébiles de son action et les prolonger comme il le souhaite.
Cette démarche me paraît originale parce qu'elle échappe aux rites collectifs. Les activités culturelles et de loisirs ont été souvent réglées par des obligations rituelles ou soumises à des déterminants traditionnels comme les associations loisirs dirigés que nous avons tous connues. Mais aujourd'hui les jeunes revendiquent de plus en plus, avec juste raison, une autonomie croissante dans l'emploi de leur temps et de leur argent (en dehors de leurs obligations scolaires et familiales).
Ils mènent une vie latérale dans le domaine de la Culture et des loisirs. Un effort d'imagination reste à faire pour trouver des moyens beaucoup plus informels qui les préparent à l'affrontement de la vie de travail et de loisirs.
Ce qui est en jeu c'est la nécessité d'une formation continue qui commencerait à l'école et se poursuivrait tout au long de la vie dans un cadre associatif (L'ASCT est une association d'éducation permanente post et péri scolaire), c'est faciliter la communication entre les créateurs et la population, c'est faire progresser les modèles de la réalisation personnelle et de l'engagement social. Certaines révoltes d'une partie de nouvelles générations nous y ont déjà invitées.
Aujourd'hui, de nouvelles formes de socialité apparaissent et dans ce domaine notre ASCT contribue, modestement certes, à ouvrir la voie…..
R. TIGNERES.